Mon samedi après midi au COP in Toulouse

Samedi 29 mai, au lieu de jardiner en toute sérénité mon petit jardin de ville, je suis allée jouer à la négociatrice internationale pour la COP21.

La manifestation organisée par le CCFD Terre Solidaire en Midi-Pyrénées Roussillon , les Petits Débrouillards Midi-Pyrénées et l’association Avenir Climatique, consistait à jouer la COP21 sur une durée d’un après-midi. Les rôles distribués étaient ceux des différents délégataires représentant les pays ou groupes de pays, des représentants d’ONG, des lobbies industriels, Ban Ki Moon et j’ai cru voir passée Ségolène.

flyer cop in Toulouse

Après une rapide présentation des objectifs et des résultats attendus de la COP 21, chaque délégation a du travailler sur des engagements de réduction de GES, pour contribuer au fond mondial, de reforestation et d’arrêt de la déforestation.

Entre ces temps de préparation des engagements, des phases de négociation avec les autres délégations avaient lieu, soit sur des temps organisés, soit sur des temps « off », pendant le gôuter ou les pauses.

Deux rounds de négociation ont abouti à la présentation des engagements de chacune des délégations, après des discours plus ou moins coopératifs des représentants de chaque délégation. La simulation des résultats des engagements à échéance 2100 était projeté, pour apprécier les effets des engagements sur les émissions de GES mondiales et sur le niveau de température.

Même si nous ne « travaillions » que sur quelques critères qui étaient loin de couvrir tous les champs d’action capables de contribuer à l’atténuation, les débats et les négociations étaient très riches pour aborder toutes les variables, notamment sociales et sociétales (emploi, migrants, démocratie, agriculture..)  souvent oubliées par les militants qui – de mon point de vue- se cachent un peu trop derrière une solution miracle des énergies renouvelables.

Comme la plupart des participants ont joué à la fois le jeu du sérieux et de l’humour, l’après midi a été très agréable et je n’ai pas regretté mon jardinage (décalé au dimanche).

S’il faut tenter une analyse de l’outil pédagogique – je n’ai pas pu assister au débriefing – de mon point de vue, cet outil est fort intéressant pour faire toucher du doigt les enjeux de la COP21, mais pas adapté pour développer l’agir local. Je trouve l’écart trop grand entre les enjeux de niveau international et les possibilités d’appréhender les moyens d’actions localement sur son territoire.

Par contre je pense qu’il peut être décliné dans une dimension territoriale, avec au lieu des délégations, attribuer aux participants les rôles des acteurs locaux (mairie, entreprises, commerçants, habitants, écoles…) et ainsi contribuer à partager l’importance de travailler avec les parties prenantes des projets climat énergie.

Si un territoire est volontaire, je veux bien le décliner pour le tester sur une démarche de plan climat ou d’Agenda 21.

Merci aux organisateurs, tous bénévoles qui ont eu le courage de préparer et animer cette séance sans le soutien des collectivités locales.

 

copin Toulouse délégation PED
la délégation des Pays en voie de développement : même pas de table et un demi spéculos à se partager sans boisson, alors que les autres délégations étaient bien reçues.

 

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Adaptation (et atténuation) au changement climatique : retour des rencontres de l’agence de l’eau Méditerranée Corse le 29 avril à Lyon

Mercredi 29 Avril 2015, à Lyon, l’Agence de l’eau RMC présentait une palette d’actions conduites par des collectivités locales pour
1- Retenir l’eau dans les territoires,
2- Stopper le gaspillage de l’eau
et 3- Redonner aux cours leur fonction naturelle (lieu de biodiversité, zone éponge…).
Programme du colloque

La Gazette des Communes reprend de façon synthétique dans un article publié le 30 avril 2015 les 3 volets d’actions présentés au colloque.

Je conseille de prendre 3 mn pour visionner la vidéo en lien sur le site de l’Agence de l’eau RMC qui illustre de façon pédagogique en quoi consiste les actions à mettre en place pour atténuer sur nos territoires les effets des changements climatiques (raréfaction de l’eau de qualité, assèchement des sols, incidents d’inondation plus forts et plus fréquents).

Les mesures qui ont été présentées le 29 Avril illustrent concrètement l’approche systémique et l’enjeu du retour de l’eau dans nos paysages urbains et ruraux.

J’ai trouvé particulièrement intéressante la présentation de J.B.Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement (et maître de conférence à l’Imperial College de Londres. Auteur de l’apocalypse Joyeuse, une histoire du risque technologique). Il a présenté une approche historique de la perception des changements climatiques (qui a fait l’actualité politique et scientifique dès le 17ième siècle), il a revisité les choix technologiques actuels (développement économique dépendant du pétrole et de l’électricité) au regard des économies des grandes guerres mondiales du 20ième siècle.
Son approche par l’histoire des sciences conforte les approches développées par certains militants écologistes qui ont cependant du mal à partager leur vision.

En bref, l’histoire des sciences et des technologies permet de mettre en lumière le lien entre les choix technologiques et les des choix politiques à un temps donné « historique » : ils peuvent donc être remis en question aujourd’hui puisque la situation est différente de celle d’hier.
Pour en savoir plus sur ses études voir et écouter le site de France Culture

L’intelligence collective carburant de l’innovation : ma journée au cécube de Toulouse

Aujourd’hui j’ai participé au premier volet du cécube (C3), soit le « Climate Change Challenge » avec environ une cinquantaine de personnes.

Cet événement organisé par la Cantine et Météo France (+ d’autres partenaires dont vous trouverez la liste sur le site de la cantine ) vise à stimuler notre intelligence collective pour construire des solutions afin de prévenir et s’adapter aux changements climatiques. Les 2 étapes suivantes (en juillet et novembre) seront consacrées à approfondir  ou creuser des axes d’innovation issus de ce premier RDV, pour ensuite dérouler de A à Z en 2 jours quelques projets.

En fait je constate que c’est difficile à expliquer dans un format court.

Bref, j’y suis allée 1°-car c’est le premier évènement ouvert sur le thème du changement climatique auquel j’ai l’occasion d’assister à Toulouse ; 2° je voulais voir ce que le mélange entre les gens du numérique et du data avec ceux de « l’énergie-climat » peut produire d’innovant ; 3° parce que j’ai besoin de me ressourcer.

J’ai passé un moment très agréable, avec des gens très agréables et bienveillants. J’ai beaucoup rit  et je me suis délectée de ce moment de créativité et d’intelligence collective dont je suis très friande.

J’ai été étonnée par des projections dans le futur (2040) qui restent très rétrogrades « le papa va travailler loin et la maman fait du télétravail !!! » « on y va en co-voiturage » (quoi la voiture existe encore ?? ».

J’ai vu des personnes lâcher prise et se laisser aller à l’imagination (la leur et ceux des autres) et au plaisir du collectif, j’ai vu certains avoir du mal à lâcher prise et s’accrocher à une vision technologique rassurante. J’ai entendu des optimistes et cela m’a fait du bien.

J’ai été ravie de passer cette demie journée avec autant de jeunes (-35 ans) que de vieux (au dessus of course) d’hommes et de femmes. J’attends avec impatience le 7 juillet pour la suite.

Les prochains « vision camp » seront  à Lyon le 12 mai, à Nantes le 22 mai et à Paris le 26 mai. C’est gratuit et c’est ouvert à tous. Pour garder le lien : http://c3challenge.com

Une vision de la vie de famille à Biarritz en 2040 avec +3°C
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