Note : Prevention des risques et protection de l’environnement dans la région Grenobloise, naissance du SPPPI

Le colloque du 30 avril, organisé par l’unité territoriale de l’Isère de la DREAL – Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement – Rhône Alpes avait pour objectif de fonder publiquement et officiellement la création du SPPPI : le Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles et des Risques.

Reprenons notre respiration. Nous nageons dans l’océan des acronymes et des plans étatico-régionalo incompréhensibles, à 100 années lumières du citoyen lambda, même hyper engagé et investi dans la vie locale. Mais bon je vais tenter de vulgariser le lecteur qui n’a pas fuit 🙂

Sous le titre aguicheur « se concerter et agir pour prévenir les risques et préserver l’environnement », la journée qui a réuni au moins 200 personnes, de la région Grenobloise principalement, était l’aboutissement de 8 mois de travail piloté par la DREAL. Ont participé à ce travail fondateur, des représentants locaux de 5 collèges : -représentants du monde salarié,  – collectivités locales, – associations et ONG, -représentants du monde économique et l’Etat et ses services déconcentrés. Beaucoup de travail et d’énergie visible et appreciable, lors de cette journée qui ont contribué à des interventions de bonne qualité.

Au fait c’est quoi un SPPPI ou S3PI ? Les 14 SPPPI créés en France depuis 1972 sont des instances permanentes de concertation et d’action sur les questions de risques  et d’environnement, piloté par les servies déconcentrés – encore du jargon- de l’état. Celui de la Région Grenobloise a été initié il y a un an par la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno, qui est venue spécialement le 10 avril pour affirmer son soutient et préciser ses attentes.

Le SPPPI de grenoble sera co-présidé par d’une part le préfet de l’Isère et d’autre part M.Issindou, maire de Gières représentant les collectivités locales du bassin grenoblois.

Les attentes des différentes parties prenantes ont été rappelées. Un outil de travail collaboratif qui crée du lien et de la cohérence entre tous les plans et instances de concertation déjà en place ou en cours d’élaboration. Une volonté affichée de travailler ensemble, même si chacun est conscient que l’apprentissage de la confiance va demander des changements de pratiques et des efforts. Un besoin de vulgarisation, de pédagogie, de langage commun – j’ajouterais de médiation.

Par contre il est regrettable que les objectifs et les moyens du SPPPI aient été peu développés et laissés dans le flou. Sans enjeux partagés, sans objectifs précis à atteindre, sans moyens affectés (personne, budget, contributions..) le risque est de créer un autre machin. Une couche de plus à rajouter au mille-feuilles de nos programmes et instances ? Un organe de concertation « grenellien » – c’est passé dans le dictionnaire pendant mon absence du territoire ou bien ?- de plus, totalement obscur, voire opaque au commun des citoyens?

Un autre regret – défaut professionnel « développement-durablien » – l’atelier air-énergie-climat animé de façon classique n’a pas conduit à une production partagée avec les participants. Je ne sais pas comment se sont déroulés les autres ateliers mais ce n’était pas de la concertation. Il va falloir qu’ils se dotent de compétences adaptées pour que le SPPPI soit un réel outil de concertation – et trouver un nom adapté. A bon entendeur salut.

Catherine Bossis, Grenoble, le 3 mai 2010

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