Mission évaluation participative réussie

Un an de mission pour la DREAL Occitanie s’achève avec succès par deux jours de formation à l’évaluation stratégique et participative pour dix collectivités.

Lancée en janvier 2017 la mission consistait à accompagner l’évaluation des projets territoriaux de développement durable (principalement des Agenda 21) de six collectivités d’Occitanie avec pour double objectif : développer les conditions pour engager une évaluation participative du niveau stratégique des projets et favoriser l’autonomie des collectivités à poursuivre et compléter cette évaluation à l’issue de la mission.

L’équipe Le Geste-Greenselipar, retenue pour conduire la mission d’accompagnement des collectivités à l’évaluation, a réuni des consultant.es expérimenté.es qui conjuguent compétences en évaluation des politiques publiques, facilitation de l’intelligence collective, techniques de créativité et méthodes de design thinking.

Dès le départ de la mission la DREAL Occitanie a accordé sa confiance à l’équipe en validant les principes d’expérimentation et de droit à l’erreur.

Ce partage initial des responsabilités entre commanditaire (DREAL Occitanie) et prestataire (Le Geste-Greenselipar) a permis de sortir des pratiques classiques de l’évaluation des politiques publiques, en confiance et de proposer aux bénéficiaires (les six collectivités) une forme d’accompagnement inédite. Elle a articulé mise en pratique accompagnée de l’évaluation par l’expérimentation, facilitation de l’intelligence collective, co-construction avec les bénéficiaires/parties prenantes de l’évaluation et droit à l’erreur.

Notre commanditaire a exprimé sa satisfaction: les six collectivités accompagnées à l’évaluation participative ont dépassé leurs craintes initiales et conduit les évaluations engagées à leur terme.

La capitalisation de cette expérience a conduit à la production d’un module de formation – qui va être ouvert sur deux autres sessions en 2018- à la publication imminente d’un document de capitalisation et à une vidéo qui est consultable sur le site de la DREAL Occitanie : http://www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr/comment-se-lancer-et-mener-a-bien-l-evaluation-a23932.html

Une présentation à l’occasion des Journées Françaises de l’évaluation à Paris en Novembre 2017 a également permis de confronter nos résultats à un public averti sur  l’évaluation des politiques publiques.

Merci à toute l’équipe et avec mes excuses à Pierre et Delphine que je n’ai pas sur mes photos!

2018 mission evaluation participative

Herbes en liberté à la Rochelle

sauvages-la-rochelleCet été, j’ai été frappée par la présence  des herbes « sauvages » dans les rues de la Rochelle : du centre ville aux quartiers périphériques, les habitants et les services municipaux ne font pas la chasse « aux mauvaises herbes. Il y en a partout et pas des petites.

Cela surprend pour moi qui vis à Toulouse, où la verdure est domptée par les services municipaux.

OUI c’est possible de ne pas balancer des pesticides ou des flammes pour désherber nos rues.

OUI c’est possible que des habitants et des élus cohabitent avec les herbes sauvages dans la ville.

D’autres villes ont anticipé la réglementation qui va interdire début 2017 l’usage des pesticides dans les jardins privés et publics.

Comme la Ville de Chambéry (Opération « Grande par Nature » dont je ne trouve plus la page sur le site de la Ville) ou dans les collectivités qui sensibilisent élus et habitants en organisant des sorties pour « apprivoiser » les herbes sauvages dans le cadre du dispositif  Sauvages de ma rue mis en place par le Musée National d’Histoire Naturelle. Certains vont même jusqu’à récolter des sauvages comestibles…

A bon entendeur, salut.

Palmarès Cit’ergie 2016

Beau succès pour la démarche Cit’ergie cette année : 19 collectivités ont été labellisées aux Assises Européennes de l’Energie de Dunkerque le 28 janvier 2016, site presse de l’Ademe.

Citergie remise labels 2016 3

Pour Greenselipar, trois dossiers accompagnés au podium, la Ville de Poitiers, l’agglomération de Grand-Poitiers et la Ville de Montmélian. Voici leurs témoignages en vidéo :

« Petit » entrainement, car pour 2016 ce sont 4 dossiers -au moins- qu’il va falloir conduire vers le podium.

 

Mon samedi après midi au COP in Toulouse

Samedi 29 mai, au lieu de jardiner en toute sérénité mon petit jardin de ville, je suis allée jouer à la négociatrice internationale pour la COP21.

La manifestation organisée par le CCFD Terre Solidaire en Midi-Pyrénées Roussillon , les Petits Débrouillards Midi-Pyrénées et l’association Avenir Climatique, consistait à jouer la COP21 sur une durée d’un après-midi. Les rôles distribués étaient ceux des différents délégataires représentant les pays ou groupes de pays, des représentants d’ONG, des lobbies industriels, Ban Ki Moon et j’ai cru voir passée Ségolène.

flyer cop in Toulouse

Après une rapide présentation des objectifs et des résultats attendus de la COP 21, chaque délégation a du travailler sur des engagements de réduction de GES, pour contribuer au fond mondial, de reforestation et d’arrêt de la déforestation.

Entre ces temps de préparation des engagements, des phases de négociation avec les autres délégations avaient lieu, soit sur des temps organisés, soit sur des temps « off », pendant le gôuter ou les pauses.

Deux rounds de négociation ont abouti à la présentation des engagements de chacune des délégations, après des discours plus ou moins coopératifs des représentants de chaque délégation. La simulation des résultats des engagements à échéance 2100 était projeté, pour apprécier les effets des engagements sur les émissions de GES mondiales et sur le niveau de température.

Même si nous ne « travaillions » que sur quelques critères qui étaient loin de couvrir tous les champs d’action capables de contribuer à l’atténuation, les débats et les négociations étaient très riches pour aborder toutes les variables, notamment sociales et sociétales (emploi, migrants, démocratie, agriculture..)  souvent oubliées par les militants qui – de mon point de vue- se cachent un peu trop derrière une solution miracle des énergies renouvelables.

Comme la plupart des participants ont joué à la fois le jeu du sérieux et de l’humour, l’après midi a été très agréable et je n’ai pas regretté mon jardinage (décalé au dimanche).

S’il faut tenter une analyse de l’outil pédagogique – je n’ai pas pu assister au débriefing – de mon point de vue, cet outil est fort intéressant pour faire toucher du doigt les enjeux de la COP21, mais pas adapté pour développer l’agir local. Je trouve l’écart trop grand entre les enjeux de niveau international et les possibilités d’appréhender les moyens d’actions localement sur son territoire.

Par contre je pense qu’il peut être décliné dans une dimension territoriale, avec au lieu des délégations, attribuer aux participants les rôles des acteurs locaux (mairie, entreprises, commerçants, habitants, écoles…) et ainsi contribuer à partager l’importance de travailler avec les parties prenantes des projets climat énergie.

Si un territoire est volontaire, je veux bien le décliner pour le tester sur une démarche de plan climat ou d’Agenda 21.

Merci aux organisateurs, tous bénévoles qui ont eu le courage de préparer et animer cette séance sans le soutien des collectivités locales.

 

copin Toulouse délégation PED
la délégation des Pays en voie de développement : même pas de table et un demi spéculos à se partager sans boisson, alors que les autres délégations étaient bien reçues.

 

Peut on rire du développement durable (Dédé)? (1)

Je publie à nouveau un article que j’avais écrit voici quelques années sur un autre site et j’en profite pour mettre à jour les liens. Voici ma sélection très officielle et très personnelle d’outils de sensibilisation au DD conviant avec bonheur l’humour. Dans la catégorie Vidéo de sensibilisation,  je me bidonne avec :

Les vidéos de Bridget Kyoto : 

Les vidéos de sensibilisation spécial montagne des Mountains Riders en particulier la série 2 des Willy-Billy : 

  • les gestes pour la planète d’Omar et Fred (désolée pour la pub)

Les anglo-saxons également sont très forts sur ce sujet et certaines perles sont visibles sur le site Dothegreenthing. J’aime beaucoup le Climate Kid  :

Dans la catégorie bédé : Cyril Pedrosa pour ses 2 Auto BIO : article sur greenselipar.fr , l’incontournable Reiser que les éditions Glénat ont réédité il y a deux ans; L’actualité de Monsieur Patate dessiné par Martin Vidberg qui n’aime pas qu’on le culpabilise. Nos voisins Suisses Plonk et Replonk dont certaines des cartes postales frisent le génie (ancien métier disparu)  Dans la catégorie sensibilisation en live je vous recommande :

  • A Nous de jouer qui propose de casser les tabous du DD avec ses Seynètes en entreprises ou lors de colloques et réunions aux sommets.
  • Et les Bataclowns qui sont les champions de la vulgarisation en direct-life du DD ou (tout autre sujet jargonisant). J’ai eu la chance d’assister à 3 reprises à leurs clown-analyses : c’est beaucoup plus efficace que les interventions prétentieuses et ampoulées de certains pseudo-experts.

Dans la catégorie communication de collectivité locale (on manque d’humour de ce côté là), La campagne de Com pour  le tri des déchets mise en place par la METRO en 2008 et dans le panneau de laquelle de nombreux internautes sont tombés (comme moi) : 

Adaptation (et atténuation) au changement climatique : retour des rencontres de l’agence de l’eau Méditerranée Corse le 29 avril à Lyon

Mercredi 29 Avril 2015, à Lyon, l’Agence de l’eau RMC présentait une palette d’actions conduites par des collectivités locales pour
1- Retenir l’eau dans les territoires,
2- Stopper le gaspillage de l’eau
et 3- Redonner aux cours leur fonction naturelle (lieu de biodiversité, zone éponge…).
Programme du colloque

La Gazette des Communes reprend de façon synthétique dans un article publié le 30 avril 2015 les 3 volets d’actions présentés au colloque.

Je conseille de prendre 3 mn pour visionner la vidéo en lien sur le site de l’Agence de l’eau RMC qui illustre de façon pédagogique en quoi consiste les actions à mettre en place pour atténuer sur nos territoires les effets des changements climatiques (raréfaction de l’eau de qualité, assèchement des sols, incidents d’inondation plus forts et plus fréquents).

Les mesures qui ont été présentées le 29 Avril illustrent concrètement l’approche systémique et l’enjeu du retour de l’eau dans nos paysages urbains et ruraux.

J’ai trouvé particulièrement intéressante la présentation de J.B.Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement (et maître de conférence à l’Imperial College de Londres. Auteur de l’apocalypse Joyeuse, une histoire du risque technologique). Il a présenté une approche historique de la perception des changements climatiques (qui a fait l’actualité politique et scientifique dès le 17ième siècle), il a revisité les choix technologiques actuels (développement économique dépendant du pétrole et de l’électricité) au regard des économies des grandes guerres mondiales du 20ième siècle.
Son approche par l’histoire des sciences conforte les approches développées par certains militants écologistes qui ont cependant du mal à partager leur vision.

En bref, l’histoire des sciences et des technologies permet de mettre en lumière le lien entre les choix technologiques et les des choix politiques à un temps donné « historique » : ils peuvent donc être remis en question aujourd’hui puisque la situation est différente de celle d’hier.
Pour en savoir plus sur ses études voir et écouter le site de France Culture

L’intelligence collective carburant de l’innovation : ma journée au cécube de Toulouse

Aujourd’hui j’ai participé au premier volet du cécube (C3), soit le « Climate Change Challenge » avec environ une cinquantaine de personnes.

Cet événement organisé par la Cantine et Météo France (+ d’autres partenaires dont vous trouverez la liste sur le site de la cantine ) vise à stimuler notre intelligence collective pour construire des solutions afin de prévenir et s’adapter aux changements climatiques. Les 2 étapes suivantes (en juillet et novembre) seront consacrées à approfondir  ou creuser des axes d’innovation issus de ce premier RDV, pour ensuite dérouler de A à Z en 2 jours quelques projets.

En fait je constate que c’est difficile à expliquer dans un format court.

Bref, j’y suis allée 1°-car c’est le premier évènement ouvert sur le thème du changement climatique auquel j’ai l’occasion d’assister à Toulouse ; 2° je voulais voir ce que le mélange entre les gens du numérique et du data avec ceux de « l’énergie-climat » peut produire d’innovant ; 3° parce que j’ai besoin de me ressourcer.

J’ai passé un moment très agréable, avec des gens très agréables et bienveillants. J’ai beaucoup rit  et je me suis délectée de ce moment de créativité et d’intelligence collective dont je suis très friande.

J’ai été étonnée par des projections dans le futur (2040) qui restent très rétrogrades « le papa va travailler loin et la maman fait du télétravail !!! » « on y va en co-voiturage » (quoi la voiture existe encore ?? ».

J’ai vu des personnes lâcher prise et se laisser aller à l’imagination (la leur et ceux des autres) et au plaisir du collectif, j’ai vu certains avoir du mal à lâcher prise et s’accrocher à une vision technologique rassurante. J’ai entendu des optimistes et cela m’a fait du bien.

J’ai été ravie de passer cette demie journée avec autant de jeunes (-35 ans) que de vieux (au dessus of course) d’hommes et de femmes. J’attends avec impatience le 7 juillet pour la suite.

Les prochains « vision camp » seront  à Lyon le 12 mai, à Nantes le 22 mai et à Paris le 26 mai. C’est gratuit et c’est ouvert à tous. Pour garder le lien : http://c3challenge.com

Une vision de la vie de famille à Biarritz en 2040 avec +3°C
Une vision de la vie de famille à Biarritz en 2040 avec +3°C

Transition énergétique : une illustration concrète par la centrale villageoise de Perle inaugurée le 25 Avril 2015

P1010279_PVmaisonLa centrale photovoltaïque villageoise du plateau de la Leysse a été inaugurée ce samedi 25 Avril 2015 à La Thuile dans le Massif des Bauges, dans l’agglomération de Chambéry.

Une centaine de personnes étaient présentes lors de l’inauguration dans la salle des fêtes de la Thuile, accueillis par le Maire de la Thuile, en présence de nombreux élus locaux et régionaux (voir détail sur le site de Chambéry Métropole ). A noter – et on reconnait la marque de fabrique de Chambéry Métropole – que les participants ont visité les installations à vélos électriques et en voiture électrique. En tout sept toitures ont été équipées sur les communes de Puygros et de la Thuile, avec des panneaux solaires fabriqués et assemblés en Europe (Slovénie).  La première installation a été raccordée au réseau le 10 avril dernier, depuis, la SAS PERLE vend l’énergie produite à EDF avec un contrat d’achat signé pour 20 ans.

La société PERLE, créée en 2013 par des citoyens du plateau de la Leysse, finance des projets d’énergies renouvelables. Le premier projet a été d’installer des capteurs solaires sur des toitures publiques et privées, avec un modèle économique qui garantit aux investisseurs 3% de rendement de leurs parts (page Face book de Perle)

Chambéry métropole et le Parc naturel régional du massif des Bauges engagés ensemble dans un projet de territoire à énergie Positive (TEPOS) ont accompagné le projet. Pour ces deux collectivités, il s’agit aujourd’hui d’accompagner l’essaimage de telles initiatives en valorisant les différents montages financiers possibles.

Les productions électriques des installations peuvent être suivies sur internet (ici) pour l’installation de la Mairie de la Thuile.

Voici une initiative citoyenne de production d’électricité renouvelable qui illustre concrètement ce que sont des démarches partagées de transition énergétique territoriale.